Le budget de l’exercice 2015 a été élaboré sur des hypothèses d’un taux de croissance du Produit intérieur brut (PIB) estimé à 6,3 %Le budget de l’année 2015 du Cameroun qui s’équilibre en recettes et en dépenses à la somme de 3 746,6 milliards de FCFA contre 3 312 milliards de FCFA en 2014, soit une hausse de 434,6 milliards de FCFA en valeur absolue et de 13,12% en valeur relative, a été adopté par le Parlement camerounais samedi.
Le budget de l’exercice 2015 a été élaboré sur la base d’un cadrage fondé sur certaines hypothèses notamment un taux de croissance du Produit intérieur brut (PIB) estimé à 6,3 % et un taux d’inflation contenu à 3%, selon le gouvernement.
Cette augmentation se justifie par le fait que le gouvernement prévoit une croissance du Produit intérieur brut de l’ordre de 6,3% et une nette augmentation des recettes budgétaires, en raison de l’entrée en vigueur de la loi du 18 avril 2013 fixant les incitations à l’investissement privé au Cameroun.
Les mesures phares prévues en 2015 portent notamment sur la réduction du taux de l’impôt sur les sociétés de 35% à 30%, le relèvement du taux de l’impôt minimum forfaitaire de 1% à 2%, la suppression de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur les commissions perçues par les agences de voyage à l’occasion des vols internationaux, l’exclusion du remboursement des crédits de TVA générés par les transactions réalisées en espèces, le recouvrement du droit de timbre aéroport par les compagnies aériennes, l’instauration du suivi électronique de la facturation des entreprises en matière de TVA.
Les recettes attendues au cours de l’exercice 2015, qui se chiffrent à 3 746,6 milliards de FCFA, sont réparties comme suit. Les ressources internes qui se situent à 3342,48 milliards de FCFA, contre 2 983 milliards de FCFA en 2014, seront issues des recettes pétrolières à concurrence de 774,9 milliards de FCFA, contre 733 milliards de FCFA en 2014, soit une augmentation de 3,341 milliards de FCFA en valeur absolue et 5,71% en valeur relative. Les recettes non-pétrolières sont estimées à 2 247,58 milliards de FCFA, contre 1 970 milliards de FCFA en 2014, soit une augmentation de 14,09% en valeur relative.
L’emprunt obligataire d’un montant de 320 milliards de FCFA contre 280 milliards de FCFA en 2014, soit une augmentation de 40 milliards de FCFA en valeur absolue et de 14,28% en valeur relative sera aussi pris en compte.
Quant aux recettes externes, elles se situent à 404,117 milliards de FCFA, contre 329 milliards de FCFA en 2014, soit une augmentation en valeur absolue de 75, 117 milliards de FCFA et de 22,83% en valeur relative, réparties en emprunts et en dons.
Les emprunts s’élèvent à 345, 917 milliards contre 274 milliards de FCFA en 2014, soit une hausse de 71,917 milliards en valeur absolue et de 26,24% en valeur relative.
Pour ce qui est des dons, ils atteindront 58,200 milliards de FCFA, contre 55 milliards de FCFA en 2014, soit une augmentation de 3,2 milliards de FCFA en valeur absolue et de 5,81% en valeur relative.
Concernant les dépenses, les dépenses directes de fonctionnement sont évaluées à 2 159,9 milliards de FCFA, contre 2 009,2 milliards de FCFA en 2014, soit une hausse de 150,7 milliards FCFA en valeur absolue.
Les dépenses d’investissement, pour leur part, se situent à 1 150 milliards de FCFA, contre 1000 milliards de FCFA en 2014, soit une augmentation de 150 milliards de FCFA en valeur absolue.
Le service de la dette publique est évalué à 436,7 milliards de FCFA, contre 302,8 milliards de FCFA en 2014, soit une augmentation de 133,9 milliards de FCFA en valeur absolue.
Journal du Cameroun