Tuesday, February 17, 2015

Deux conteneurs d’explosifs disparaissent entre Douala et Garoua-Boulaï

Contenant des grenades, bombes, missiles, torpilles, mines, etc., la cargaison partie du Pad le 23 décembre 2014 n’a toujours pas atteint Garoua-Boulaï.

Un camion immatriculé LT TR724 AE parti du Port autonome de Douala (Pad) depuis le 23 décembre 2014 à destination de Bangui en République centrafricaine, pour le compte de la Mission internationale des Nations unies pour la stabilisation de la Centrafrique (Minusca), est porté disparu entre Douala et Garoua-Boulaï. Ledit camion, qui transportait deux conteneurs de matières explosives composées de grenades, de bombes, de torpilles, de mines, de missiles et de munitions, en provenance du Sri Lanka, reste introuvable près de deux mois après. Y compris la cargaison.

Dans un message radio-porté en date du 06 février dernier, le gouverneur de la région du Centre, Joseph Otto Wilson, demande à l’ensemble des préfets des dix départements de son unité administrative d’entreprendre dans l’urgence, en collaboration avec les forces de maintien de l’ordre, des recherches afin de localiser le camion en question. De sources sécuritaires, la même action a été initiée non seulement par ses homologues des régions du Littoral et de l’Est, mais aussi par l’ensemble des patrons des sept autres régions.


Interrogations
La disparition de ces deux conteneurs d’explosifs suscite une kyrielle d’interrogations, tant elle relève de l’inédit. Elle survient dans un contexte particulier où le Cameroun subit des assauts répétés de la secte terroriste Boko Haram dans la région de l’Extrême-Nord, et aussi des attaques des rebelles centrafricains dans la partie Est du pays. Comment, dans une période aussi sensible que celle que traverse le Cameroun actuellement, les autorités aussi bien civiles que militaires ont-elles pu autoriser l’acheminement de cet important matériel de guerre sans une escorte de nos forces de sécurité ?

Selon une autorité de la préfectorale en poste dans la région du Centre, cette cargaison destinée aux troupes de la Minusca en Centrafrique aurait du être escortée par la légion de gendarmerie du Littoral jusqu’à Garoua-Boulaï, ville frontalière avec la Rca. Autre curiosité : Comment ce n’est que près de deux mois après la disparition du camion que les patrons des régions sortent du bois pour instruire leurs collaborateurs d’entreprendre des recherches en vue de retrouver ledit véhicule ? Depuis 2009, la Douane camerounaise dispose pourtant du système Tracking par Gps qui permet de contrôler des marchandises sous douane qui entrent ou traversent le territoire camerounais.

Dans une interview accordée après le lancement de ce système au site internet aeud.fr, le directeur général des Douanes, Minette Libom Li Likeng, affirmait : « Le tracking par Gps consiste en un suivi en continu et en temps réel par voie satellitaire de la circulation des marchandises en transit des points de départ habituels de Douala et de Limbe à destination des pays voisins, la Rca et le Tchad ». Comment donc ce camion transportant du matériel explosif à destination de Bangui a-t-il pu disparaître sans laisser de traces ?

En rappel, créé le 10 avril 2014, la Minusca a pour missions de protéger les populations civiles, appuyer la mise en œuvre de la transition, faciliter l’acheminement immédiat, en toute sécurité et sans entrave, de toute l’aide humanitaire, protéger le personnel et les biens des Nations Unies, promouvoir et protéger les Droits de l’Homme en Centrafrique. Elle a aussi pour tâche prioritaire le désarmement, la démobilisation, la réintégration et le rapatriement des ex-combattants et éléments armés. D’ici, l’on imagine le préjudice causé (suite à la disparition de cette cargaison d’explosifs) à cette Mission dans la mise en œuvre de son mandat.

237online

No comments:

Post a Comment

Don't Forget To Join US Our Community
×
blogger tipsblogger templatesWidget